J’ai décidé de faire la chronique rétrospective de la « première
classe pupitre en Ile de France » pour plusieurs raisons. D’abord, il est
rare d’avoir une histoire intéressante à raconter. C’est donc d’abord un
plaisir. Ensuite, il s’agit de faire connaître quelques aspects de mon expérience
à ceux qui seraient intéressés par l’informatique à l’école.
Le lieu de notre aventure est une petite commune d’Ile de
France. Pas plus précis que ça ? Non, parce qu’il ne faut pas décourager
les bonnes volontés. La mise en place d’une classe pupitre hors du berceau originel
de l’Académie de Lille, n’est pas une évidence. La pertinence d’un tel
dispositif dans une commune est un débat politique local délicat. Le parti pris
de l’auteur de ce blog est, donc, de jeter un voile pudique sur bon nombre
d’éléments, qui ne sont pas nécessaires à la compréhension de l’expérience.
Dans l’académie de Lille, le déploiement est simple. La
commune se voit proposer par l’éducation nationale la classe pupitre, avec le
prestataire qui la réalisera et les différents tuyaux qui la financeront. C’est
une politique pilotée par l’académie, inscrite dans un contrat de plan relayé
par la région et l’état.
Les enseignants de l’école communale n’ont pas besoin
d’êtres volontaires. La classe s’impose à eux. Ils n’ont plus qu’à tirer au
sort l’heureux élu.
La formation pour la prise en main de la classe est inscrite
au plan de formation académique. Les classes pupitres ne se limitent pas aux
classes de Cours Moyen de l’école élémentaire, mais également à l’enseignement
secondaire du collège et du lycée.
La classe pupitre est donc une idée pour dynamise la
pédagogie et l’activité des élèves au niveau d’une académie. Elle a été initiée,
au cours de l'année scolaire 1998-1999, sous le titre "Vers le pupitre du
21ème siècle". Il s’agit que dans une classe, chaque élève dispose en
permanence, d'un ordinateur simplifié, d'un écran, d'un clavier et d'une souris.
Sur le site de l’Académie de Lille, il est écrit que la classe pupitre est
« implantée et utilisée dans les termes stricts du concept pédagogique et
technique en école élémentaire et au collège ». Sur le second degré, 17
inspecteurs sont référents par discipline pour les TICE.
Les classes pupitres sont donc accompagnées comme sait le faire
l’Education Nationale : cahier des charges, plan de formation, corps
d’inspection en embuscade, pilotage départemental et académique. Après ce fastidieux
exposé, dans le prochain épisode, « le syndrome d’Asterix ou les
irréductibles gaulois », nous verrons comment trois péquins et un tondu
réalisent la « première classe pupitre en Ile de France ».
Jean l'aubergiste
Les classes pupitres - des liens
http://www.educnet.education.fr/secondaire/reseaux/projet1.htm
http://www2.ac-lille.fr/pupitre/